Marcella
Dès la petite enfance, je ressens que les mots sont des outils puissants pour dire mon corps
et ce que mon corps comprend du monde. Je comprends que des langues peuvent se créer,
que des espaces de vie plus denses, plus vastes, plus respirants, peuvent s’ouvrir de manière illimitée. Je comprends que la poésie agrandit le monde, et me relie à l’humanité. Je ne cesse plus jamais d’écrire. Mon écriture est physique. J’écris dans l’élan du mouvement, qu’il soit sportif ou relié au quotidien. Le mouvement de mon corps engendre l’écriture qui elle-même engendre le sentiment de de « racine ». L’écriture me rend vivante, je m’écris vivante.
Au moment où je tape mes poèmes sur mon ordinateur, je suis encore dans le mouvement : danser sur mon siège, passer de la posture assise à celle debout, accompagner l’écriture
de gestes rythmés, tapoter sur mon bureau, applaudir d’enthousiasme… Et surtout, lire à voix haute pour entendre ce que cela produit dans mon corps.
Depuis 2016, j’ai la joie d’exercer aussi comme sophrologue, spécialiste en sophrothérapie,
et formatrice. Je travaille dans les établissements scolaires (de l’école à la Terminale), auprès des soignant.es et des femmes vivant en situation précaire au Samusocial de Paris. Le choix
de cette méthode d’accompagnement à médiation corporelle n’est évidemment pas dû hasard.
Aujourd’hui, je glisse avec joie de la poésie à la sophrologie, de la sophrologie à la poésie,
et parfois même, je relie mes deux passions en concevant des ateliers de sophro-poésie.