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Ils nous fixent depuis un réverbère ou un tronc d’arbre, les yeux des chats perdus. Dispersés à travers la ville, les alertes disparition, nous ne les remarquons plus. Et si, un jour, un trottoir, un regard ? Une personne s’arrête, observe, s’intéresse. Découvre là un jeu de piste, un nœud de relations, un phénomène captivant. Carole Lataste s’est mise à chercher, non pas les chats, mais les gens qui cherchent leur chat. Elle a parcouru l’espace urbain pour y collecter ces feuillets suspendus, témoignage d’affection, adresses à l’inconnu. Elle a redessiné tout ce qu’elle y a lu, en a fait une œuvre multiforme. Aujourd’hui son livre raconte une histoire, dit comme on s’attache, comme on nous manque, cherche comment on se rencontre.

Les gens qui cherchent leur chat • Carole Lataste

14.00€Prix

Carole Lataste est plasticienne et pense comme un arbre. Depuis toujours, la matière première de son travail, c’est les gens. Ce qui l’intéresse se situe quelque part dans la relation et dans tous les sens. Elle travaille avec le dessin, le son, la photographie, l’installation, la performance publique, le texte et aime fabriquer des objets multiples. Au sein de l’association N’A QU’1 ŒIL, elle mène, entre autres, des projets d’art participatif. 


Carole Lataste dit “collectionner les gens”. Elle procède par l’observation à l’aide de notes, photographies amassées, gardées de côté, enrichies au fur et à mesure des années et qui inventent des catégories simples et ordinaires, partagées par tous. “Les gens qui cherchent leur chat” ou ceux “qui se prennent pour”, “les gens qui photographient les gens”, “les gens 
qui font des trous” et bien d’autres. Des moments simples, anodins, inscrits de manière neutre, nue. Les dessins sont une émanation de ces collections, une mise en œuvre accomplie. [...] Il y a dans LES GENS QUI un mode d’écoute, de réception, de restitution de tous les autres mis en formes de performances, de publications, d’objets, de dessins et peintures, qui en font un moment d’art révélant en légèreté et densité, les petits faits de nos vies, ceux qui jour après jour nous constituent en profondeur. Ce qu’est notre sens commun prend ici de la hauteur, acquiert toute sa saveur. Délicatesse, bienveillance et partage qui n’excluent pas le travail de l’œuvre, fondent un art politique qui peut s’immiscer en nos consciences, porte l’assurance que nos habitudes, gestes, propos ont une valeur et n’ont pas à se soumettre à une parole d’autorité. Un art qui soutient que toute vie est à façonner, forger, former.

(Claire Paries)

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